© serge ouachée - Oiseau ?! Que vois-tu dans mon œil ?
Dans tes yeux, Oiseau, je ne reconnais pas l’arbre évolutionnaire. Je ne reconnais pas la supériorité de l’Être Humain. O Oiseau je te mets un O majuscule par respect, par équité, par amitié, par curiosité de ta curiosité et par ma bouche fait OOOO quand tu te laisses observer. Quelquefois je rêve de te parler plus. De m’asseoir à côté de tes plumes lisses et soigneuses, d’un merveilleux blanc, et là comme cela, assis ou même allongé, te raconter l’histoire d’un vieux monsieur avec une barbe grise, absorbé par la réussite et le prestige, t’a négligé et, pour obtenir admiration de ses semblables, te plaça sur un schéma rapide, sous ses pieds. Il voyageait vite cet homme, il cumulait, jugeait et repartait avec tes trésors dans ses malles. Il était absorbé par sa carrière et le besoin de satisfaire ses Pères, exigeants, fiers, demandeurs, mais bien contents de voir ce fougueux faire la sale besogne de cueillettes du bout du monde. Ce vieux monsieur à la barbe grise, sérieux et obsédé de sa théorie en dogme, oubliait une chose : Ton regard, Oiseau ! Alors Oiseau aux habits de lumières, tu es mon semblable, mon frère de sang. J’ai tout à apprendre de toi et toi, je le vois, ta curiosité désire me dire tant de mystères que je ne connais pas. Sais-tu, Oiseau de mes Rêves, que nous utilisons des engins étranges pour obtenir ce que tu es dans les airs, mais Toi, tu le fais avec ton corps, O Oiseau, et c’est le plus beau. O Oiseau, comment te remercier du regard que tu m’as offert ce jour là. Je reviendrai te voir, O Oiseau, un jour où le vent m’aidera, où la Terre me sera moins lourde pour mon être et ce jour, nous ne parlerons pas, nous nous regarderons plus, nous ne serions même plus curieux de l’un de l’autre, mais, oui ce jour, O Oiseau, nous serons main dans la main, cœur contre cœur, à survoler les astres pour l’infini. Ce jour nous sera un Rire, oui je te le promets ce Rire. Mon seul et mon dernier. O Oiseau ! Je te le promets ! O Oiseau
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